Un monde sans esprit : la fabrique des terroristes

Auteur : Roland Gori
Editeur : Les liens qui libèrent
En deux mots...

Dans le clair-obscur des crises politiques naissent les monstres. Ils naissent du vide culturel d’un monde politique sans esprit, d’un monde où les techniques sont devenues folles, d’un monde qui se nourrit des surenchères de la haine et du désespoir.

18,50 €
Parution : Janvier 2017
260 pages
ISBN : 979-1-0209-0464-5
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Présentation de l'éditeur

Le terrorisme rationnel des machines et des algorithmes, la marchandisation de la culture, du soin et de l’éducation, tendent à priver les citoyens et les peuples de leurs passés comme de leurs avenirs. Grandes sont alors les tentations de renouer avec les racismes et les populismes nationaux, tribaux ou religieux.

Le politique est en panne d’imagination autant que de courage. Il a pris le teint gris et résigné des marchés auxquels il s’est asservi. Dans ce monde de papier où règnent les chiffres et les abstractions, rien ne vit, rien ne désire, sauf les passions tristes de la haine et de l’oppression. Les fascismes émergent de ces idéologies meurtrières et exténuées. Ils les barbouillent aux sombres couleurs d’un autre âge, les rythment aux chants funèbres qui recouvrent les sirènes, toujours incertaines et imprévisibles, de l’amour et de la création.

Pourtant, jamais autant qu’aujourd’hui, face à la prolétarisation généralisée de l’existence, les peuples ne se sont montrés affamés de nou­velles forces symboliques, de nouvelles fictions, pour vivre, désirer et rê­ver ensemble. Un message d’espoir parcourt l’ouvrage, au cœur de cette hégémonie culturelle désastreuse, et des crimes de masse qu’elle favorise, l’attente d’un nouveau pacte d’humanité s’exprime. Il exige, d’abord et avant tout, de réconcilier la politique et la culture, de sortir du «siècle de la peur» et de renouer avec l’expérience sensible d’une nouvelle révolution symbolique, qui donne au monde et à l’existence ce sens et cette cohé­rence politique et poétique dont nous sommes aujourd’hui orphelins…