Le coeur d'un père

Auteur : Josselin Guillois
Editeur : Seuil
Sélection Rue des Livres

1656. Rembrandt est l'artiste le plus célèbre et le plus reclus de Hollande. Calomnié, endetté, renfrogné, le vieux peintre n'en fait qu'à sa tête. Les bourgeois ne veulent plus de ses bizarres portraits, il marche au bord du gouffre.

Solitaire, le génie ? Pas tout à fait. Il vit avec Titus, son fils, un adolescent de 16 ans.

Voilà qu'une lettre arrive : les créanciers du grand peintre sont à bout, s'il ne s'acquitte pas de ses dettes avant une semaine le tribunal lui retirera son fils pour le placer dans un orphelinat.

Mais un miracle pointe : la ville d'Amsterdam commande de toute urgence à Rembrandt ce qui pourrait être la plus grande toile de sa vie, vingt-cinq mètres carrés de couleur. Une semaine de création effrénée va commencer. Mais Titus, lui, réclame de l'amour à son père.

Quelles privations le chef-d'oeuvre exige-t-il ? L'artiste est-il prêt à lui sacrifier son fils ? Ces sept journées décisives, c'est Titus qui les raconte. Et c'est peut-être une histoire d'amour.

18,00 €
Parution : Mars 2022
224 pages
ISBN : 978-2-0214-9543-0
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La presse en parle

Une semaine, c’est le délai fixé par le tribunal pour que Rembrandt (1606-1669) s’acquitte de ses dettes sous peine de perdre son fils Titus, voué à l’orphelinat. C’est aussi le temps imparti à l’artiste pour réaliser la plus grande toile d’histoire qu’on lui ait jamais commandée : une allégorie patriotique dont le règlement apurerait ses comptes. Une semaine comme un défi pour l’adolescent qui veut préserver son père et crève de ne jamais en être la priorité. Inventant ce challenge tendu comme un thriller, Josselin Guillois, dont on avait découvert la fascination pour l’art dès Louvre (Seuil, 2019), compose un subtil dialogue entre deux attachements farouches qui ne peuvent s’avouer, se libérer des contraintes d’usage qui bâillonnent et entravent les élans du cœur. Le cortège de tristes sires, créanciers sans âme et gueux flamboyants donne à cette fable sur l’amour entre père et fils une patine crayeuse qui contraste avec la profondeur d’un clair-obscur éminemment charnel.
Le Monde

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