Petites Morts à Sonagachi
Dans le tristement célèbre quartier rouge de Calcutta, Lalee aspire à une vie meilleure. Son client le plus fidèle, Tilu Shau, écrivain précaire, romantique et rêveur, est fou amoureux d'elle et prêt à tout pour la sortir de sa condition. Lorsqu'une escorte haut de gamme est brutalement assassinée, la patronne du Lotus bleu invite Lalee à prendre sa place - une offre plus lucrative. Mais très vite la situation dégénère. Lalee se voit proposer de travailler avec des clients très proches du pouvoir et la liberté dont elle rêvait s'éloigne rapidement. Dans le même temps, alors que la police refuse d'enquêter sur le meurtre de la prostituée, les femmes s'organisent et commencent à manifester contre les violences...
À la fois captivant et poignant, Petites Morts à Sonagachi est un roman noir moderne qui brosse un portrait sans concession de la réalité des parias de la société, de leur féroce résilience et des obstacles dangereux qui se dressent sur le chemin de leur dignité, de leur amour et de leur survie.
Rijula Das est chercheuse et traductrice du bengali. Son premier roman, Petites Morts à Sonagachi , a obtenu le prix Tata Literature Live!, grand prix littéraire en Inde. Elle vit aujourd'hui à Aix-en-Provence.
La presse en parle
Au-delà de l'intrigue, on s'intéresse plus aux personnages qui tentent de (sur)vivre dans des conditions très précaires. L'enquête n'est qu'un prétexte pour dresser le portrait d'une Inde abandonnée, celle qui n'est pas concernée par la mondialisation heureuse. Le premier roman de Rijulas Das est un tableau au vitriol d'une partie de la société indienne, celle des petites gens, des parias, des laissés-pour-compte et des marginaux. À Calcutta, Lalee rêve d'une nouvelle vie. Elle se voit proposer de prendre la place d'une prostituée assassinée. Ses clients sont riches et puissants. À Sonagachi, le quartier rouge de la capitale du Bengale-Occidental, la police n'enquête pas sur les "petites", c'est un des rouages de l'esclavage sexuel moderne. Roman noir, violent, féroce.
FranceInfo
