Le jardinier et la mort
C'est l'histoire d'un jardinier en Bulgarie, un homme né à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui avait connu le communisme puis son effondrement. Un homme qui soignait son potager avec constance, qui guettait les bourgeons sur le point d'éclore, qui détachait délicatement des feuilles de menthe verte pour les disposer sur des tranches de tomates cueillies de sa main. Cet homme était le père du narrateur, qui vit un immense chagrin au moment de se retrouver orphelin. Comment dire à son père l'amour qu'on lui porte ? Comment devenir à son tour celui qui raconte les histoires et fait poindre de nouvelles racines ? Avec ce livre très attendu après Le pays du passé, Guéorgui Gospodinov nous invite à écouter la musique silencieuse de la pudeur des sentiments paternels et à observer quels sont les trésors véritables que l'on peut transmettre à son fils. Le grand écrivain bulgare nous offre le portrait délicat d'une relation à la fois unique et universelle, où les mots entrelacent l'amour et le souvenir, et continueront, comme les fleurs, de renaître à chaque printemps.
La presse en parle
J’ai trouvé ce livre très beau : un récit intime sur le père, sur la Bulgarie et sur deux générations marquées par le communisme. L’auteur mêle l’histoire familiale et l’histoire politique sans pathos, et il montre comment une douleur brutale devient peu à peu une tristesse avec laquelle on apprend à vivre.Le père était jardinier, et le livre avance comme des visites répétées dans un jardin : chaque retour fait surgir un souvenir différent. J’ai été touchée par la manière dont l’auteur découvre tardivement la tendresse, la sienne et celle de ses parents. En racontant les rituels, les silences, les faiblesses et la force de cet homme, il finit par comprendre qu’un père peut être dur et pourtant construire des enfants solides. C’est un livre mélancolique, délicat, où l’on voit comment on continue à vivre avec l’absence.
Virginie Bloch Lainé, France Culture
