Une brève histoire du temps : Du Big Bang aux trous noirs

Auteur : Stephen Hawking
Editeur : Flammarion
Sélection Rue des Livres

Premier livre de Stephen Hawking écrit à l’intention du non-spécialiste, succès incontournable dès sa parution, Une brève histoire du temps présente dans un langage simple et accessible les développements contemporains de l’astrophysique. Retraçant les grandes théories du cosmos, de Galilée à Newton en passant par Einstein et Poincaré, racontant les avancées prodigieuses de la recherche sur l’espace et le temps, expliquant la nature des trous noirs, l’auteur propose de relever le plus grand défi de la science moderne: la quête d’une théorie capable d’unifier la relativité générale et la mécanique quantique.

Traduction : Isabelle Naddeo-Souriau
6,80 €
Parution : Août 2020
288 pages
ISBN : 978-2-0814-5201-5
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Extrait

Introduction
Nous menons notre vie quotidienne sans presque rien comprendre au monde qui est le nôtre. Nous accordons peu de pensées à la machinerie qui engendre la lumière du Soleil, rendant ainsi la vie possible, à la gravité qui nous colle à une Terre qui, autrement, nous enverrait tournoyer dans l’espace, ou aux atomes dont nous sommes faits et dont la stabilité assure notre existence. À l’exception des enfants (qui n’en savent pas assez long pour poser les questions importantes), peu d’entre nous passent beaucoup de temps à se demander pourquoi la nature est telle qu’elle est ; d’où vient le cosmos ou s’il a toujours été là ; si le temps fera un jour machine arrière et si les effets précéderont les causes ou s’il y a des limites extrêmes à la connaissance humaine. Il y a même des enfants, et j’en ai rencontré, qui veulent savoir à quoi ressemble un trou noir, quelle est la plus petite parcelle de matière ; pourquoi nous nous souvenons du passé et non du futur ; comment il se fait, s’il y avait un chaos au début, qu’il y ait apparemment de l’ordre aujourd’hui ; et pourquoi il y a un univers.
Dans notre société, parents et professeurs répondent couramment à de telles questions en haussant les épaules ou en faisant référence à quelque précepte religieux vaguement rapporté. Ils se sentent mal à l’aise sur de tels sujets, parce qu’ils soulignent clairement les limites de la connaissance humaine.
Mais bien de la philosophie et bien de la science sont issues de telles questions. Un nombre croissant d’adultes les posent de plus en plus volontiers et recueillent à l’occasion quelques réponses ahurissantes. À mi-chemin des atomes et des étoiles, nous étendons l’horizon de nos explorations pour embrasser à la fois l’infiniment petit et l’infiniment grand.
Au printemps 1974, environ deux ans avant que la sonde spatiale Viking ne se pose sur Mars, j’assistai à un meeting en Angleterre, organisé par la Royal Society de Londres, consacré à la question de la vie extra-terrestre. Pendant la pause-café, je remarquai qu’une réunion beaucoup plus nombreuse se tenait dans une salle voisine, où ma curiosité me fit entrer. Je compris bientôt que j’étais témoin d’un rite ancien, l’investiture de nouveaux membres de la Royal Society, l’une des plus anciennes organisations savantes de la planète. Au premier rang, un jeune homme sur une chaise roulante était en train, avec lenteur, d’inscrire son nom sur un livre qui portait sur ses premières pages la signature d’Isaac Newton. Quand enfin il eut terminé, il y eut une ovation émouvante. Stephen Hawking était déjà une légende.

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