Le Crépuscule de la veuve blanche
Rien ne sert de mourir, il faut savoir disparaître. Un youtubeur suscite l'engouement en remettant en lumière l'histoire de la Veuve blanche, une tueuse en série aujourd'hui disparue qui a terrorisé Tokyo au début des années 2000. Lorsque Junichi Kudo, détective privé dont le destin a été broyé par cette femme apprend que d'autres crimes ont été commis selon le même modus operandi, il décide d'enquêter. Il s'engouffre seul dans le monde des «évaporés», où la Veuve blanche pourrait avoir trouvé refuge. Bientôt, il disparaît à son tour. Hayato Ishida et Noémie Legrand, de la cellule Sakura, partent sur ses traces. Ils plongent dans les méandres d'un Japon fracturé et mettent au jour un puzzle funeste, où les fantômes d'hier continuent de hanter le présent.
La presse en parle
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Le sujet aurait pu être traité de manière caricaturale, mais Cyril Carrère privilégie un roman incarné, au plus près de ses personnages et de leurs vécus, empathique même avec les plus déplaisants. L’auteur vit au Japon et cela se ressent, le récit se déroulant toujours sur un terrain palpable, comme lorsque l’enquête conduit à frapper aux portes des kōban, ces guérites de la police, petits postes de proximité ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre et répartis sur tout le tissu urbain.
Encore plus subtil dans sa palette d’émotions que le précédent (auquel il se reconnecte en partie), ce nouvel opus de ce qui est désormais une série laisse néanmoins dubitatif quant à la crédibilité des motivations de certains personnages, parfois un peu vite expédiées. Pas de quoi, pourtant, gâcher le plaisir de lecture, porté par une plume efficace et sensible qui promet sans doute encore de belles choses à venir.
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