J'ai regardé la nuit tomber
Tu devrais être là mais tu n'es pas là. Et dans cette béance absolue de ton absence, mon petit garçon, j'ai décidé que tu étais là, que tu prenais ta place jour après jour. Kolia. Je parle de toi au monde près de moi, à ceux qui ne te connaissent pas. Je parle de toi au vent dans les arbres, au bleu du ciel, à la mer salée, aux fleurs de printemps. La terre est gorgée de toi, et je suis là. Dans cette douleur insensée de ta perte, je t'ai rendu la vie, une certaine vie à l'intérieur de moi.
L. C.
La presse en parle
Dès les premières lignes, pourtant sobres et délicates, on sent que Lolita Chammah nous fait entrer en tragédie. On sent qu’elle en sera brisée, et nous brisera avec elle. Quoi de pire que perdre un enfant ? Avec un peu de peur, on tourne les pages. Le « tombeau » littéraire de Kolia devient alors hommage lumineux à la vie, et le fils apparemment perdu, nouveau compagnon de chaque instant par-delà l’espace et le temps.
F. P. Télérama
