The Cry

Auteur : Helen Fitzgerald
Editeur : J'ai lu

Lorsqu’ils posent le pied à l’aéroport de Melbourne, Joanna et Alistair ne savent pas encore que le pire cauchemar de leur existence s’est déjà produit.
Au cours du vol, Noah, leur bébé de 9 semaines, a perdu la vie. Que s’est-il réellement passé ?
Accès de panique ou froid calcul ? Les deux parents prennent alors une décision folle qui va les plonger sous l’œil scrutateur de l’opinion publique et bouleverser leur vie aussi sûrement que la disparition de leur enfant.
Entre mensonges et manipulations, une descente aux enfers menée avec une virtuosité machiavélique.

Traduction : Alexandre Civico
8,30 €
Parution : Mai 2022
Format: Poche
384 pages
ISBN : 978-2-2902-4987-1
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Extrait

La faute à la sécurité de l’aéroport.
Le bébé de Joanna, neuf semaines, hurlait devant la sécurité de l’aéroport. Son compagnon était occupé à enlever ses baskets. Une femme massive en uniforme dit :
— Vous ne pouvez pas prendre ça.
— Quoi ? demanda Joanna, dont le bébé mâchouillait le T-shirt entre deux hurlements.
— Ces liquides. Les bouteilles contiennent plus de cent millilitres. Si vous avez besoin de plus pour la durée du vol, il vous faut une ordonnance. Avez-vous un document écrit ?
— Non.
— Dans ce cas, je vais devoir les confisquer. — Mais vous ne pouvez pas, c’est du Calpol, du paracétamol pour le bébé, et des antibiotiques. J’ai une infection à l’oreille. Et regardez, elles ne sont même pas pleines.
— Besoin d’aide ? intervint Alistair, pieds nus, tout juste scanné de la tête aux pieds.
— Nous allons devoir jeter ça, répéta l’agente de sécurité.
— Je t’avais pourtant parlé de la règle des cent millilitres, Joanna.
— Vraiment ?
Peut-être, elle ne s’en souvenait pas.
Alistair se tourna vers l’agente de sécurité, un problème, une solution.
— Est-ce que l’un d’entre nous peut rapidement passer chez Boots pour acheter des flacons plus petits ?
— Oui, bien sûr. Mais il faudra refaire la queue en revenant.
— Tu avances avec Noah, suggéra Joanna. Et moi je m’occupe de ça.
Elle tendit le bébé à Alistair et repartit d’où elle était venue en zigzaguant parmi les passagers.

La faute à la sécurité de l’aéroport.
Si elle n’avait pas eu à acheter ces deux petits flacons transparents de cent millilitres chez Boots, si elle n’avait pas eu à y transvaser les médicaments, agenouillée devant la librairie WH Smith, si elle n’avait pas eu à faire la queue une heure de plus devant la sécurité, seins douloureux... Si elle n’avait rien eu à faire de tout ça, son bébé serait encore auprès d’elle.

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