Le Ciel ouvert
À l'orée des grands incendies, nous aurons au moins eu ça, la bière, le sel et la pénombre d'une chambre où l'on marche pieds nus, nos veilles aux yeux plissés et le petit matin à trente-deux degrés déjà, les draps qui claquent dans le vent dehors et le bleu de la mer, nos engueulades et la catastrophe de tes reins. C'est assez de souvenirs pour dix romans et nos deux vies.
La presse en parle
Ouvrant ce bref opus de Nicolas Mathieu, joliment enguirlandé des traits multicolores et incandescents de l’illustratrice Aline Zalko, on n’imagine pas le vertigineux manège sur lequel on vient de poser le pied. Un carrousel d’instants, de mots, de confidences, de réflexions, qui embrasse rondement, intensément, puissamment, en une centaine de pages, l’essence d’une vie humaine. L’amour sous tous ses jours, qui extrait celui qui aime du cours du temps et lui fait oublier, un moment, que « la vie est presque toujours au-dessus de nos forces ». Puis, finalement, le retour triomphal de l’inarrêtable horloge, le temps qui écrase tout, qui inscrit la fin dans les commencements.
Na. C. Télérama
