Ennemi public n°1

Auteur : Alvin Karpis
Editeur : Manufacture de livre éditions
En deux mots...

Le destin incroyable d'un authentique gangster américain qui fut le premier "Ennemi public n°1" des États-Unis dans les années 1930.

8,90 €
Parution : Août 2020
Format: Poche
ISBN : 978-2-3588-7659-9
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Présentation de l'éditeur

États-Unis, années 30. Tout gamin, Alvin Karpis rêve déjà d’aventure, de liberté et d’argent facile : le rêve américain, version hors-la-loi ! Dès qu’il sait tenir une arme, il dévalise, braque, kidnappe... Il est fidèle en amitié, nomade par nécessité. Obsession des fédéraux, il joue au chat et à la souris avec le FBI et devient l’«Ennemi public n°1», le premier dans l’histoire qui portera ce titre et le seul qui n’y laissera pas sa peau. Ce livre est le récit de cette vie criminelle aussi romanesque que le meilleur des polars.

Extrait

Profession ? Pilleur de banque, gangster, kidnappeur. Et j’étais sacrément bon, peut-être le meilleur d’Amérique du Nord. Et ça pendant cinq ans, de 1931 à 1936. Non, je n’essaie pas de flatter mon ego quand j’utilise ce mot de « professionnel ». Ce business est devenu mon vrai métier parce que c’est comme ça que je l’ai abordé : en professionnel. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu être un avocat brillant ou peut-être un homme d’affaires fortuné. J’aurais pu faire n’importe quoi qui demande du style et surtout pas une once de pitié. J’aurais même pu occuper un poste élevé dans la police. Je me débarrassais si facilement des flics et des mecs du FBI qu’on peut dire que je connaissais mieux le crime que n’importe lequel d’entre eux, y compris le numéro un, J. Edgar Hoover. Mais ma vie a en décidé autrement, et ça depuis que j’étais tout gosse. Et je ne suis pas devenu avocat, homme d’affaires, ou un de ces G-Men[1]. Je suis devenu un voleur, un voyou et un kidnappeur. Et oui, j’étais un pro.
Je ne sais pas combien d’argent j’ai gagné. J’ai perdu le compte. J’ai pourtant une bonne mémoire et je me rappelle des détails de presque toutes les attaques de banques, de tous les braquages, de toutes les affaires de toutes ces années durant lesquelles Freddie Barker, moi et tous les autres membres du gang Karpis Barker, on écumait le Midwest. Mais impossible de savoir combien de fric j’ai pu faire. Tout ce que je sais, c’est que dans les bons jours, nous vivions très bien. Nous avions toujours de l’argent pour acheter la meilleure bouffe, vivre dans de chouettes hôtels et ou des appartements confortables, porter des vêtements de luxe et conduire de grosses cylindrées.
Le problème était que je devais toujours faire attention à la manière de dépenser mon fric. Pendant toute ma vie d’adulte, j’ai été un fugitif. Je devais surveiller les flics et j’étais aux aguets chaque seconde du jour et de la nuit. J’ai peut-être gagné beaucoup de cash, mais je ne pouvais pas l’étaler comme un business man ordinaire, et je n’ai jamais fréquenté la haute société. Au lieu de cela, quand je cherchais du bon temps avec Freddie et les autres, c’était dans les bars clandestins ou les bordels. Je me sentais bien avec les gens qui vivaient dans ce genre d’endroits : je pouvais m’y détendre. Nous avions tous la même chose en commun : beaucoup de fric et des flics qui nous attendaient pour nous arracher à cette vie.
Je me suis lancé dans le crime pour faire de l’argent. Mais je n’étais pas tout à fait ce que vous pourriez appeler un « mercenaire ». Le fric n’était pas ma principale motivation. L’action et l’adrénaline, voilà ce que je cherchais. Planifier un coup et effectuer chaque étape avec une précision militaire, j’adorais ça. Nos jobs, comme on les appelait, n’étaient jamais improvisés. En tout cas pas après le début de notre âge d’or. Nous étions des sacrés pros : nous fixions le timing, les routes d’évacuation, le rôle de chaque type, et tous les détails de chaque vol ou kidnappins comme pour une opération militaire.

Informations sur le livre