De notre côté du ciel

Auteur : Hans Meyer Zu Düttingdorf
Editeur : Les escales éditions

Allemagne, années 1930 : Henriette, Hans, Charlotte et Karl sont les meilleurs amis du monde. Ensemble, ils forment la bande du trèfle à quatre feuilles et se sont juré de veiller les uns sur les autres. Tandis que les années passent et que le climat politique devient de plus en plus étouffant, Henriette et Hans tombent follement amoureux. Seulement, Henriette est juive. Pour rester en vie, elle devra fuir l'Allemagne, abandonnant derrière elle sa famille, ses amis et Hans. Plus de cinquante ans après, Henriette quitte l'Uruguay accompagnée de son arrière petite-fille Rachel pour retourner sur les lieux de son enfance. Débute alors un voyage terriblement émouvant pour Henriette, mais aussi pour Rachel, qui ne sait rien du passé de son arrière grand-mère. Un roman tendre sur l'enfance et le passage à l'âge adulte d'une fillette au destin bouleversé par l'Histoire.

Traduction : Brice Germain
21,90 €
Parution : Novembre 2018
400 pages
ISBN : 978-2-3656-9368-4
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Vos avis

Il y a des livres qui vous racontent des histoires affreusement belles.
Ça semble parfaitement antinomique, et pourtant, dans ce roman, c’est parfaitement complémentaire.
Il va être question de guerre, de deuils, d’amour, de haine, d’amitié, d’enfance sacrifiée, et surtout de résilience.
La montée du nazisme, ses raisons et ses conséquences vues à travers le prisme de l’enfance, c’est ce que nous propose l’auteur pendant cette lecture. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a su quoi dire et comment l’écrire pour marquer nos esprits.
Henriette, petit bout de femme presque centenaire, quitte l’Uruguay en compagnie de son arrière petite-fille pour faire un voyage en Allemagne. Ce que tous ignorent c’est que pour Henriette ce séjour tient plus du pèlerinage sentimental que d’une visite touristique.
Car, l’Allemagne, Henriette la connaît bien.
C’est là qu’elle est née, qu’elle a commencé à grandir, et même à aimer pour la première fois.
Ici que s’est construite la bande du Trèfle à quatre feuilles, qu’elle formait avec ses trois meilleurs amis, tous si différents les uns des autres.
Il y a tant de beaux souvenirs dans ce pays.
Malheureusement, c’est aussi dans celui-ci qu’elle et ses amis assistèrent à la montée du nazisme.
C’est ici qu’elle comprit ce que la haine pouvait faire.
C’est de là qu’elle dû s’enfuir, elle, la petite fille juive, pour tenter de survivre.
C’est ici qu’elle a tout laissé; parents, amis, enfance et innocence.
Arrivée au crépuscule de sa vie, elle ose enfin revenir, pour essayer de les retrouver. Pour se retrouver, aussi.
Grâce à une alternance de chapitres se déroulant à 3 périodes bien distinctes de sa vie, on fait connaissance en même temps de cette toute jeune fille et de cette vieille dame. On apprend les horreurs d’hier et on comprend les silences d’aujourd’hui...
Je n’aime pas les romans qui parlent de la guerre. Je me sens impuissante et en colère devant tant de souffrances, de haines aveugles, d’obéissance coupable.
Par conséquent, pour les romans traitant de ce sujet, plus le livre est bon et moins je l’aime.
Celui-ci ne déroge pas à la règle : je ne peux pas dire que je l’ai aimé précisément parce qu’il est excellent.
Les lectures d'Anne-Sophie

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