La malédiction des Médicis t.2: Les lys de sang

Auteur : Patrick Pesnot
Editeur : Archipoche

Grandeur et décadence des princes florentins 1512. Les Médicis ont été chassés de Florence. L'héritier de la famille, Cosimo, est élevé par sa mère loin de la ville pour le protéger du pape Clément VII. Lorsque Alessandro de Médicis, duc de Florence et fils du pape, est assassiné par son cousin Lorenzaccio, le jeune Cosimo, âgé de dix-sept ans, est porté au pouvoir par les républicains. Bientôt, cet adolescent ombrageux part à la conquête de Florence et se joue des personnages les plus puissants de la cité. C'est le début d'un long règne. Cosimo Ier, duc puis grand-duc de Toscane, poursuit l'oeuvre de Laurent le Magnifique. La cité du Lys est alors au faîte de la gloire et de la prospérité. Grand lecteur de Machiavel - Le Prince semble avoir été écrit pour lui -, esprit cruel et calculateur, ce tyran n'échappe pourtant pas à la malédiction des Médicis qui touche en particulier ses enfants et les amours de sa vie. Tout ce sang versé finira-t-il par lui être fatal ? Une fresque sur les moeurs dissolues des princes de la Renaissance.

7,95 €
Parution : Janvier 2019
Format: Poche
312 pages
ISBN : 978-2-3773-5241-8
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Vos avis

Ce livre est le deuxième tome du triptyque de Patrick Pesnot dédié à la famille Médicis. S’il peut être lu indépendamment (vingt ans séparent les deux histoires), la lecture des trois ouvrages offre une mise en perspective de l’histoire des Médicis des plus intéressantes.

Ce volet est consacré à la vie de Cosimo Ier. Mais là où dans le premier tome, l’attention du lecteur se centrait quasi exclusivement sur Lorenzo le Magnifique, on s’attache un peu plus ici à découvrir d’autres personnages du clan et, pour ma part, je retiendrai plus particulièrement, quoique pour des raisons très différentes, les deux papes – Léon X et Clément VII – ou bien encore Maria Salviati.

Si l’ouvrage s’ouvre sur la déconfiture connue par les Médicis après le décès de Lorenzo, celle-ci ne sera que temporaire.

Bientôt le lecteur découvre Cosimo, prétendant potentiel au duché de Florence, menacé dès son enfance par un membre de son clan, le pape Clément VII, qui souhaite que le pouvoir revienne à son fils illégitime, Alessandro. Pour protéger Cosimo, sa mère le tient éloigné de Florence. Mais lorsqu’Alessandro, devenu duc, est assassiné par son propre cousin, Cosimo est finalement porté au pouvoir.

C’est alors que le lecteur, tout comme les patriciens de la cité toscane, commence à prendre la mesure de la personnalité de Cosimo, alors tout juste âgé de 17 ans. On le croyait malléable, on le découvre calculateur, ingrat, froid, cruel et pétri d’orgueil.

A l’instar du peuple de Florence, là où, au travers de la plume de Patrick Pesnot, on s’attachait à Lorenzo le Magnifique dans le premier tome, on ne ressent ici aucune sympathie pour ce tyran qui considère que le pouvoir doit s’exercer par la crainte.

Dans ce volet, l’art, de même que les guerres et les alliances politiques, sont un peu moins présents, l’auteur privilégiant les nombreuses querelles intestines empoisonnant la famille et, à la vue du sang qui coule abondamment au fil des pages, on comprend mieux le titre « Les Lys de sang ».

Au travers d’un roman bien construit et d’une plume alerte, on ressort avec l’impression, qu’après le règne de Lorenzo, symbole de l’apogée des Médicis, celui de Cosimo Ier pourrait être le commencement d’un lent déclin.
pika

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