Les Yeux fumés

Auteur : Nathalie Sauvagnac
Editeur : Le Masque
Sélection Rue des Livres

Au centre, il y a Philippe. Philippe qui vit dans une cité et passe ses journées à traîner, fumer et piquer des bières au centre commercial. Philippe, entouré d'une mère qui le déteste ouvertement, d’un père effacé qui a renoncé depuis longtemps et d’un frère aussi beau que bête.
À côté, il y a Bruno, son pote baroudeur et destroy. Bruno qui raconte qu'il a fait le tour du monde, a connu les plus belles femmes, qu'il n'est là que de passage, avant son prochain voyage.
Autour, il y a Gros Riton, P'tit Louis, Mme Piccini, La Vieille, Flora avec ses seins d'enfant et Anne, la plus moche des moches. Et puis il y a les canards du parc qui s'étouffent avec des bouts de plastique, les grues et les murs qui tiennent avec les dealers, les gamins qui crient trop fort aux pieds des barres d'immeubles.
Les petites violences du quotidien n'atteignent pas Philippe, tant qu'il y a de la bière et les histoires de Bruno pour inventer un autre horizon que celui des tours de béton.
Jusqu'à ce qu'un drame vienne pulvériser son équilibre de papier et déclenche la bombe à retardement...

Avec Les Yeux fumés, Nathalie Sauvagnac donne voix aux oubliés de cette France périphérique et raconte l’errance jusqu’à la perdition, l’impossible passage à l’âge adulte.

19,00 €
Parution : Septembre 2019
240 pages
ISBN : 978-2-7024-4930-1
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La presse en parle

Philippe est un glandeur de 17 ans, traînant dans la cité plutôt qu’au lycée. Sa famille ne l’aime pas et le sentiment est réciproque. Son seul ami, Bruno, est un mythomane de haut vol. Il a tout vu, tout fait, et raconte n’importe quoi pour épater la galerie. Pas de thriller qui brutalise avec ce roman noir bouleversant d’humanité et piqué d’humour. La romancière se glisse au côté de Philippe dans les barres d’immeubles, les terrains vagues, partageant avec lui désillusions et fin d’adolescence. Un très beau livre aussi maîtrisé que déroutant.
Télérama


Voilà un bijou de roman noir. Du noir serré, sans esbroufe ni fioritures. Un polar urbain qui distille une tension crescendo, mine de rien, plongeant le lecteur dans une atmosphère singulièrement oppressante.
Delphine Peras, L’Express


Du noir bien serré, bouleversant d’humanité, qui ne ressemble pas à ce qu’on lit d’habitude.
Christine Ferniot et Michel Abescat, Le Cercle polar, Télérama

Informations sur le livre