J'ai séquestré Kim Kardashian

Auteur(s) : Yunice Abbas, Thierry Niemen
Editeur : L'Archipel
En deux mots...

La confession du papy braqueur qui a participé au kidnapping de la star.

Né en 1953 à Clichy-sous-Bois, Yunice Abbas est inculpé une première fois en 1972. Il sera remis en liberté en 1974. C’est le début d’un parcours judiciaire bien rempli et de nombreux séjours en prison pour divers larcins. Jusqu’au braquage d’une banque, à Bruxelles, qui lui vaudra cinq années de détention – et une interdiction de séjour en Belgique. À l’automne 2016, il accepte de participer au « coup du siècle » avec son vieil ami « la Pince ». Il attend aujourd’hui d’être jugé.

18,00 €
Parution : Février 2021
250 pages
ISBN : 978-2-8098-4045-2
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Présentation de l'éditeur

Dans la nuit du 3 octobre 2016, Kim Kardashian, venue à Paris pour la Fashion Week, est séquestrée par un gang de « papys braqueurs » vêtus de K-ways et de casquettes de police. Neuf millions d’euros de bijoux : le butin le plus important jamais obtenu, en France, aux dépens d’un particulier. Le tout à pied et à vélo !

Pour la première fois, l’un de ces truands chevronnés raconte « de l’intérieur » le montage, la réalisation, puis le fiasco final de ce « casse du siècle ». Une opération presque parfaite, qui a permis de détrousser sans violence la reine des réseaux sociaux. Le « coup » le plus incroyable d’un parcours de bandit à l’ancienne, que retrace ici Yunice Abbas.

Avec gouaille et panache, sans esbroufe ni remords, il livre nombre de révélations et d’anecdotes inédites. L’occasion, aussi, de corriger les récits rocambolesques colportés sur une affaire qui n’a pas révélé tous ses mystères.

Extrait

Yunice Abbas. Pour vous servir! Mon nom vous dit quelque chose? Pas vraiment? Je vous aide, alors. J’appartiens au commando composé des cinq «papis-braqueurs» qui, à plus de soixante-cinq balais pour certains, ont agressé, une nuit d’automne 2016, madame Kim Kardashian dans un hôtel particulier de luxe à deux pas de la Madeleine, puis lui ont dérobé ses bijoux. Au cœur de l’un des plus beaux – et fliqués – quartiers de Paris.
« Le casse du siècle », qu’ils ont dit à la une des journaux, jour après jour, puis semaine après semaine. Remarquez, de ce point de vue, les plumitifs n’avaient peut-être pas tort. S’introduire, la nuit, dans l’un des lieux de villégiature les plus prisés des stars, en plein Paname, à pied et à vélo, vêtus d’uniformes de policiers, sans effraction ni violence, pour y retenir prisonnière l’influenceuse la plus célèbre de l’univers certes frelaté mais si lucratif des fameux réseaux sociaux n’est pas chose courante.
Bilan de l’opération? Neuf millions d’euros. Embarqués dans une vulgaire besace. Dont une bague de fiançailles – peut-être la plus chère au monde – d’une valeur de 4 millions de dollars.
Le coup le plus incroyable de ma vie ! Pourtant si bousculée par le destin, et pendant si longtemps. Un peu comme un jackpot qui arriverait en toute fin de partie.
Mais d’aucuns, parmi ces « journaleux » surtout, ont cru bon de faire la fine bouche quand nous sommes tombés, les copains et moi. Un an après ma remise en liberté provisoire, assortie d’une assignation à résidence, j’ai lu bien trop d’âneries, de bassesses, de vils mensonges ou de simples approximations pour continuer à faire ce que je m’impose depuis si longtemps : fermer ma gueule.
Écrire un livre ? J’y pensais depuis un bail. Tant de choses à raconter, d’anecdotes à partager et, plus que tout, de vérités à rétablir. Il faut croire que le moment était venu. Comme une évidence qui a fini par éclore dans ma tête de vieux truand à l’ancienne.
Alors le pied nickelé à 9 millions d’euros – plus grosse somme d’argent jamais dérobée en une séquence dans l’histoire de notre bel Hexagone – a enfin décidé de se mettre à table. Sans haine ni rancune. Deux sentiments que j’ai toujours ignorés et qui, à soixante-six piges révolues, me sont restés étrangers.
Le braquage de la star des internautes, icône des médias bêtas, miroir d’une époque pleine de vide où l’on se contenterait presque de rêver devant des écrans lumineux pour devenir riche et célèbre, aurait pu être mon apothéose. Ce ne fut sans doute en fin de compte que l’affaire de trop. Comme un résumé fidèle de ma turbulente existence.
Car je vais vous faire une confidence : j’ai déjà eu une sacrée vie avant Kardashian !

Informations sur le livre