Lapiaz
La montagne du Jura, 1977.
Un jeune couple s'installe dans une ferme d'estive, dans une combe reculée, le Crêt à la Neuve. Tony, avec son accent étrange. Isabelle, dont le visage est balafré. Leurs voisins sont un vieux ménage d'agriculteurs, les Satin, dont un fils reprend l'exploitation avec son épouse, chasseuse de vipères à ses heures.
Tout sépare ces paysans habitués à travailler dur dans un climat austère et ces hippies qui veulent tirer un trait sur leur passé. Pourtant, un attrait puissant va rapprocher ces habitants, curieux les uns des autres autant que remués dans leurs certitudes.
Qui pourrait imaginer que les choses tournent si mal ?
Dans un sublime paysage de lapiaz où prolifèrent les serpents, Maryse Vuillermet orchestre un drame dont les récitants chercheront longtemps à démêler les origines.
La presse en parle
Un roman noir qui se passe dans le massif montagneux du Jura en 1977. C’est une histoire très forte, sur le temps qui passe et le paysage qui change et se fissure. À la manière du lapiaz qui donne son titre au roman.
C’est comme un leitmotiv dans le récit du vieux. « Ça va mal finir ». « On aurait dû se méfier ». « Le mal n’est pas arrivé comme je le pensais, pas du tout, mais il est arrivé ».
Le lecteur envisage mille possibilités, mais la fin le surprend, tragique, la violence latente qui a tendu tout le roman se déchaînant soudain.
La composition est minutieuse, l’écriture précise, très évocatrice, aussi bien pour faire surgir les paysages qu’incarner les personnages. Maryse Vuillermet connaît bien le monde qu’elle décrit, son regard est juste et nuancé. Il serait dommage de passer à côté de ce roman.
France Inter
