La gravité des étoiles

Auteur : Pascale Joye
Editeur : City Edition

Lorsque Rosalie est embauchée en tant que femme de ménage, c’est une bénédiction. à court de ressources, cet emploi tombe très bien pour elle qui doit subvenir aux besoins de son foyer. Et puis son employeuse, Constance, une veuve, est très gentille et attentionnée. Peu à peu, une relation d’amitié naît entre ces deux femmes que tout semble pourtant séparer. Peu à peu, Constance comprend que Rosalie vit un calvaire chez elle avec un mari dominateur et violent. Elle le comprend d’autant mieux qu’elle a vécu la même chose des années plus tôt. Constance sait qu’il est inutile de dire à Rosalie de quitter cet homme. Elle sait d’avance qu’elle ne le quittera pas. Parce qu’elle a peur. Parce qu’elle est persuadée que sans lui, elle ne vaut pas grand-chose. Parce qu’elle a déjà tellement accepté qu’elle se dit qu’elle pourra bien supporter davantage. Pourtant, Constance va devoir lui faire comprendre qu’elle doit partir. Avant qu’il ne soit trop tard…
Deux femmes. Un secret. Une amitié qui change tout.

18,90 €
Parution : Avril 2025
448 pages
ISBN : 978-2-8246-2912-4
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Extrait

Le jour semblait avoir renoncé à se lever sur la plage des Trépassés. Quelques éclosions lumi- neuses s’efforçaient pourtant de percer la masse gris sombre de la nuit de pluie qui s’achevait : des nuances orangées, rosâtres, jaune pâle, qui éclaircissaient à peine l’horizon morose.
Peut-être le dieu invisible qui se livrait à cet exer- cice quotidien venait-il de baisser les bras, incapable de faire face au spectacle qui l’attendait ce matin-là. Peut-être le corps était-il trop frêle, trop abîmé ou trop solitaire, abandonné sous un ciel immense qui s’était soudain vidé de toute espérance.
Les vagues se faisaient douces et la mer elle-même retenait son souffle, honteuse d’avoir été la complice involontaire de cette ignominie. Au loin, l’orage mourant avait enfin cessé de gronder.
Assourdie la pulsation du monde, envolés les rires d’enfants, effacées les étreintes amoureuses qui avaient laissé leur empreinte fugace sur le sable indifférent. L’univers se moquait bien des déchirures humaines et pourtant, le jour avait des scrupules à se lever ce matin-là sur la plage des Trépassés.

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