L'Enfant de Sucre : Exilée en Kirghizie Sous Staline

Auteur : Olga Gromova

Editeur : Quatre Vivants

L'enfant de sucre est un vrai conte de fées. C'est, si l'on veut, une suite de miracles. Et l'ultime miracle est peut-être la rencontre de Stella, déjà âgée, avec l'écrivaine Olga Gromova qui nous relate cette incroyable histoire. Stella et sa mère sont arrêtées à Moscou, en 1936, et envoyées dans un camp de Kirghizie destiné aux familles de traîtres à la patrie. Ce n'est que le début d'une suite d'épreuves que la mère et la fille vont traverser avec un immense courage. Le livre d'Olga Gromova, sans parler de son fondement documentaire, est une œuvre artistique remarquable. Il ne nous fournit pas de recettes de survie, mais retrace la destinée de deux créatures fragiles qui ont survécu dans des conditions inhumaines grâce à leur courage et à leur compassion envers autrui. C'est une leçon sur la victoire que de petits individus remportent ensemble sur un Mal puissant. Et cette leçon est capitale pour nous tous. C'est un repère pour la mémoire. Oui, la victoire du faible sur le fort est possible.

Olga Gromova est née en 1956 à Moscou. Bibliothécaire-documentaliste, elle a dirigé, jusqu'en 2017, la célèbre revue La bibliothèque à l'école, destinée aux enseignants et aux bibliothécaires scolaires. Auteure de nouvelles et de récits pour adolescents, elle connaît en Russie le plus vif succès avec L'enfant de sucre. L'ouvrage a déjà été réédité sept fois depuis sa parution en 2014. Olga Gromova est actuellement rédactrice aux éditions KompasGuide.

22,00 €
Parution : Octobre 2018
ISBN : 979-1-0950-8705-2
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La presse en parle

« Le combat entre la mémoire et l’oubli a toujours existé en ce monde », constate, dans sa préface, la romancière Ludmila Oulitskaïa. L’Enfant de sucre, récit lumineux des répressions staliniennes vues à travers les yeux d’une enfant exilée en Asie centrale dans les années 1930, apporte une pierre essentielle au fragile édifice mémoriel de la Russie contemporaine, où l’étude de cette période est de plus en plus marginalisée. Sans rien oublier des coups et des injustices, à commencer par l’arrestation de son père, la petite Stella Nudolskaïa, réduite au rang d’« ennemie du peuple », choisit de se souvenir avant tout de la bonté et de la générosité de ses compagnons d’infortune et d’exil. Le personnage de la mère, qui ne renonce jamais à apprendre à sa fille à penser par elle-même – et à garder le silence –, plane comme un soleil au fil des pages. « Est-ce qu’on nous a vendues comme des esclaves ? », interroge la petite. « Mais non, ma chérie. L’esclavage, c’est un état d’esprit », répond la mère.
Benoît Vitkine, Le Monde

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