Pourquoi écrivez-vous ? La réponse de Johana Gustawsson
Publié le 9 Mars 2016 à 09h21 - Modifié le 8 Mars 2020 à 13h28
Marseillaise d’origine catalane, mariée à un suédois, Johana Gustawsson vit actuellement à Londres. Diplômée de Sciences Politiques et petite-fille de déporté, elle a été journaliste pour la télévision et la presse avant de se lancer dans l'écriture de polars. Elle connaîtra le succès avec Block 46, son premier ouvrage écrit en solo.
Ce sont mes parents qui m’ont ouvert la voie vers l’écriture de polars. Je viens d’une famille bibliophile. Mon père construisait une bibliothèque après l’autre pour accueillir la collection familiale, enrichie par des virées régulières chez les bouquinistes. Mon père est un inconditionnel de romans policiers, avec une préférence pour Simenon et Exbrayat, mais c’est ma mère qui m’a initiée au genre. L’écrivaine niçoise Nicole Ciravégna assurait que lire la prose d’Agatha Christie était un excellent entraînement pour des lecteurs débutants. Ma mère m’a ainsi mis entre les mains La Mystérieuse affaire de Styles lorsque j’avais sept ans, et je suis tombée follement amoureuse d’un certain moustachu à la tête en forme d’œuf. J’ai donc développé une dangereuse addiction pour la psychologie criminelle : analyser les âmes blessées, en comprendre les détours, les failles, les errances ; déterrer les racines du mal et les observer au microscope. Puis est venu le jour où j’ai voulu créer des âmes blessées sur mesure, pour m’amuser à les décortiquer à souhait… Charmant, n’est-ce pas ?
Johana Gustawsson
